Différencier la confiance de l’estime

La confiance

La confiance va nous parler d’action, du verbe faire et va être associée à l’énergie masculine (Yang – Soleil).

La confiance s’acquiert donc en regardant ce qui a été fait. Et les exemples sont nombreux dans notre vie.

On a parfois plus tendance à s’attarder sur ce que nous n’avons pas fait, oubliant tout ce qui a été réalisé jusqu’alors.

Je pense important de regarder véritablement (donc dans la vérité), tout ce qu’on a accompli depuis notre naissance. Sans jugement, ni sentiment de « trop » ou de « trop peu ». Juste en constatant les faits et en se disant : « Tiens, c’est vrai j’ai été capable de faire… »

L’idée derrière est de montrer à notre mental saboteur qu’il y a dans le passé des expériences, des apprentissages, des avancées qui nous montrent qu’on sait faire, qu’on a été capable et donc par addition qu’on peut se faire confiance pour ce qui n’est pas encore réalisé.

On est en développement de façon permanente, ne l’oublions pas. Ce n’est pas parce qu’on est adulte que notre développement s’arrête.

L’ensemble de notre vie nous offre des terrains de jeu et d’apprentissage illimités !

Gagner ou regagner confiance en soi en élargissant petit à petit sa zone de confort, étape par étape

Des petites victoires permettent de reprendre confiance quand celle-ci a été ébranlée. L’idée n’est pas de faire un gros saut dans le vide, car pour certaines personnes cela peut-être violent. Il s’agit davantage d’avancer à son rythme dans chaque action qui vise à rebooster son capital confiance. Tout dépend de là où l’on part. Je pense que l’environnement dans lequel on évolue est important.

Si l’on est entouré de bienveillance, c’est un environnement très favorable au développement de la confiance en soi. Avoir des proches, un cercle ou tout autre environnement dénué de tout jugement dans lequel on peut élargir doucement sa zone de confort, c’est se donner une véritable chance de se réconcilier avec soi-même.

Se faire confiance c’est aussi se « foutre la paix » ou, en d’autres termes, lâcher-prise. Et oui, ce n’est pas pour rien que la confiance se trouve au niveau du chakra du plexus solaire 😉

C’est la zone du contrôle. Et quand on commence à se faire confiance, à accorder sa confiance à l’autre et à avoir foi en la vie, alors on lâche-prise et on libère des charges stockées au niveau du plexus.

Bon, les peurs ont parfois la dent dure alors c’est normal de pas tout le temps être le meilleur au jeu du lâcher-prise. Si la peur de faire confiance vous parle, alors ça peut naturellement évoquer la blessure de trahison. Et je vous invite à remonter à la source dans ce cas-là ^^

Enfin, la confiance n’est pas sans rappeler le 4e accord Toltèque qui dit « Faites toujours de votre mieux » et précise « Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger. »

L’estime

L’estime, quant à elle, nous parle d’être, et vibre sur des énergies féminines (Yin – Lune).

L’estime nous parle d’amour de soi, de l’autre et de tout ce qui nous entoure. L’estime propre nous évoque l’image que l’on se donne, le regard que l’on a sur soi.

Et, comme je le dis très souvent en RDV, nous sommes élevés à faire en sorte d’être aimé de l’autre (faire plaisir à papa, rendre fière maman, faire en sorte que la maîtresse soit contente…), moins à nous aimer pour qui nous sommes véritablement.
Donc, rassurez-vous sur un point : nous sommes tous logés à la même enseigne et depuis looooooongtemps 😀

Alors, s’aimer, vaste programme ! Surtout quand on n’a pas été livré avec le kit d’amour propre 😉

Je suis intimement persuadée que l’amour de soi passe (entre autres) par la connaissance de soi. Se regarder, s’écouter, se comprendre amène petit à petit à se respecter, s’apporter de la compassion et par extension permet d’apprendre à s’aimer.

Du coup, il s’agit d’un apprentissage (comme tous ceux qu’on a fait depuis notre naissance).Se lever le matin en se disant « Allez, aujourd’hui, je m’aime » n’est pas si simple malheureusement.

Cela passe par le fait de prendre conscience de tout ce qui est vécu comme étant « contre-nature ». C’est à dire, toutes ces fois où l’on ne s’écoute pas, où l’on n’est pas en accord avec soi, où l’on se force, où l’on fait passer l’autre avant, où l’on se sabote, où l’on se victimise, où l’on se sous-estime (ou mésestime), où l’on se ment, où l’on invite l’imposteur, où l’on se juge ou culpabilise, où l’on s’insulte…

Voir la vérité tout simplement. Etre en conscience.

Tout comme la confiance en soi s’acquiert en constatant véritablement ce qu’on a été capable de faire, l’amour de soi s’acquiert en prenant conscience de qui l’on est véritablement.

Donc « se faire confiance » c’est « s’aimer » ?

Voir ce qu’on a été capable de faire, justement, dans la réalité c’est en effet se donner l’amour par le simple biais de la reconnaissance.

Reconnaître qu’on a été capable de réaliser plein de choses dans notre vie, c’est estimer la valeur de ce qui a été fait par soi-même, donc c’est s’aimer 🙂

Vous l’aurez compris, les deux sont liés et réclament (une fois n’est pas coutume), un équilibre.

Les blessures de l’âme, blessures de l’enfance, failles émotionnelles…entachent notre confiance et notre estime propres.
Croire que l’on est incapable, que l’on ne mérite pas, que l’on n’y arrivera pas seul… alimente les parties blessées de notre être.
En accueillant ses blessures, en reprenant sa responsabilité et son pouvoir, on agit directement sur le capital confiance/estime.

Expériences personnelles

Je me fais confiance sur ma capacité à écouter mes besoins, à les exprimer et à les honorer. Ainsi, lorsque par exemple, je me repose car mon corps est fatigué au lieu de faire tout ce qu’une maison « attend de moi », je suis en accord avec mon besoin de pause, je suis en accord avec moi-même et me récompense en me remerciant, et par addition en me donnant de l’affection (j’aime prendre soin de moi et je m’aime en tant que personne qui prend soin de moi).

Je me fais confiance sur ma capacité à élargir ma zone de confort. Lorsque je monte sur scène pour jouer un personnage haut en couleur entourée de ma troupe de théâtre adorée, je brave mes peurs et élargis ma zone de confort. En m’apercevant que j’ai pris du plaisir, que j’ai entendu le public rire et en regardant de quoi j’ai été capable, je gagne en confiance.

Quand j’observe les paroles que j’ai pour moi, j’ai une indication du niveau d’estime que je m’apporte. Parfois mes mots sont doux et bienveillants, parfois ils sont durs et cassants. Ce n’est pas grave, je prends conscience que je suis capable de me dire ce que je choisis de me dire et j’ai confiance en ma capacité à transformer.

J’ai conscience que je fais ce qui me semble être le mieux à chaque instant, sans intention de nuire. Donc je laisse à l’autre sa responsabilité quant aux émotions qu’il ressent face à moi. Comme cela, je me nettoie de toute culpabilité.
Et comme je me rends compte que je n’ai pas la perfection d’un robot et que je suis juste humaine, je m’accepte telle que je suis.

Ah ! Au fait, je ne l’ai pas précisé, mais la confiance en soi et l’estime de soi découlent naturellement (et sans effort) vers la confiance envers l’autre, la foi en la vie, l’amour pour les autres et l’amour inconditionnel. Et pas dans l’autre sens 😉 Si tout le monde comprend et applique cela, nul besoin d’aller chercher l’approbation, la reconnaissance, le mérite… dans le regard de l’autre.

❤️

Photo by Debby Hudson – Alysha RoslyDakota Corbin

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