L’estime de soi : Une énergie lunaire, une énergie d’amour

Be You.
« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. »
Oscar Wilde
L’estime de soi est une énergie profonde qui se reflète dans notre capacité à « être », à ressentir et à se valoriser, comme une énergie lunaire, assez froide, intérieure et intuitive. L’estime trouve sa place au niveau du chakra du cœur arrière, entre nos deux omoplates. C’est le chakra de l’amour de soi et de la valeur personnelle. Sa polarité est plutôt féminine et son sens est l’empathie. Là où le chakra cœur à l’avant représente le don de soi, le chakra cœur à l’arrière représente l’image de soi.
L’estime de soi parle de l’image que l’on a de soi-même, de la représentation que l’on se fait de soi-même à travers son propre regard. Mais un regard biaisé par les expériences vécues et les validations accordées par l’extérieur. En cela, l’estime de soi est loin d’être objective à la base et invite l’individu à reconnaître sa propre valeur, indépendamment de ce que l’autre lui renvoie.
L’éducation et le fonctionnement actuel de notre société passent encore par la dualité : le bien/le mal, le faire/l’avoir. De ce fait, la capacité à reconnaître sa vraie valeur est laissée depuis l’enfance aux mains des figures d’autorité et d’exemples de l’enfant ; à savoir ses parents, ses grands-parents, ses frères et sœurs, ses maîtres et maîtresses, ses enseignants, ses responsables, ses patrons, ses médecins voire ses figures religieuses…
« Il faut être sage à l’école et gentil à la maison pour être aimé » suppose l’enfant qui grandit dans le regard et l’approbation de ses parents. « Je dois manger pour faire plaisir à maman ». « Je dois être aimable pour mériter d’être aimé et je dois faire plaisir pour plaire. » L’enfant conditionne le fait de recevoir de l’amour sur son comportement et non sur ce qu’il est. Tant qu’il alimentera ces croyances, il continuera à attendre l’approbation et la reconnaissance de l’autre dans ses actes, dans ses paroles et dans ses pensées. Le fait de différencier ce qui est bien de ce qui mal de façon manichéenne retire toute possibilité de contraste dans les choix que nous faisons. Et si lorsque nous faisons quelques chose de mal, nous ne méritons pas d’être aimés, alors que se passe t-il ? Soit nous nous rejetons, pensant que nous ne sommes pas une « bonne » personne digne d’être aimée pour ce qu’elle est, soit nous tentons à tout prix de le devenir pour recevoir ce Saint Graal qu’est la reconnaissance de l’autre, et par addition, la capacité, enfin à se donner de l’amour.

Le besoin de reconnaissance est présent à tous les étages de la pyramide
Recevoir de l’amour est un besoin viscéral. C’est bien la présence du cerveau limbique (lié aux sentiments) qui différencie le mammifère du reptilien. Avant même de répondre aux besoins d’appartenance et d’estime présentés dans la pyramide de Maslow, l’individu a avant tout besoin d’exister et de se sentir en sécurité. Le besoin de reconnaissance passe déjà par les deux premiers étages de la pyramide. Pour rester en vie, l’enfant doit être nourri par sa mère. D’elle dépend sa survie. Un enfant non reconnu par sa mère pourra grandir en mode survie et chercher à être nourri et reconnu par quelqu’un d’autre que lui-même. En outre, satisfaire le besoin de sécurité permet à l’enfant de se reposer au près de ses deux parents, de lâcher-prise et de faire confiance. Cela lui permettra ensuite de se faire confiance et d’avoir la foi. Si l’enfant se sent abandonné ou trahi, son sentiment de sécurité peut être entaché au point qu’il avance dans la vie avec méfiance, qu’il cherche à tout contrôler ou encore qu’il délègue son pouvoir à l’autre.
Répondre aux besoins de l’enfant et l’emmener à gravir les étages de la pyramide de Maslow est loin d’être simple. Les schémas sur lesquels nous nous sommes appuyés, à juste titre, sont encore quasiment les mêmes que ceux que nous proposons aux enfants. Nous reproduisons les mêmes schémas et alimentons les mêmes croyances depuis plusieurs générations. De plus, l’enfant qui se construit entend et comprend différemment que l’adulte qui s’exprime en face de lui. Lorsque l’adulte dit : « Tu as toujours besoin de quelque-chose », l’enfant comprend « Je suis méchant et casse-pied à toujours demander, je dérange ». Là où le parent oublie qu’en étant lui-même à l’écoute des ses besoins, il pourrait tenter d’expliquer à l’enfant : « J’ai besoin de temps seul et comme tu n’es pas encore totalement autonome, tu as besoin de moi souvent, et de ce fait, j’ai moins de temps pour moi, mais cela n’est pas grave, je t’aime comme tu es, et toi et moi faisons de notre mieux. »
Bien sûr que les générations antérieures n’avaient ni le temps, ni la compréhension, ni la conscience d’appréhender l’enfant de cette façon, et personne n’est à blâmer.
Néanmoins, il est de plus en plus possible de faire évoluer ces schémas afin que la reconnaissance et l’amour de soi passent par d’autres apprentissages. Cela permettrait aux enfants de se reconnaître dans leurs vrais besoins, de s’aimer tels qu’ils sont (et non sous conditions) et de reconnaître la valeur qui est intrinsèque à eux.
Cela permettrait d’équilibrer les énergies du donner et du recevoir et de trouver plus facilement sa voix du milieu. Cela permettrait enfin de sortir des nombreux comportements de sacrifice, de soumission et d’attachements émotionnels.
A l’inverse, un enfant adulé, qui fait tout « bien » et qui n’a aucune limite, pourrait grandir avec un sentiment de supériorité face aux autres. Sa surestime pourrait l’inviter à adopter des comportements de domination, d’autorité forte et de manipulation. Il pourrait penser qu’il a plus de valeur que les autres, qu’il détient les vérités que les autres n’ont pas, il pourrait ne pas être tolérant vis à vis de ce qui est différent de lui. Il se positionnerait en sachant ou en gourou, il voudrait asservir et dominer les autres (surtout ceux qui se sentent inférieurs). Il serait un bon candidat au rôle de persécuteur ne se remettant jamais en question. Il serait celui qui cherche un coupable, qui accuse, qui dénonce, qui bafoue et/ou qui humilie.
Voilà combien le besoin de reconnaissance est une soif. Une soif d’être ! Et voilà à quel point quand ce besoin ne trouve pas son juste milieu, il peut amener des déviances de comportement, autant dans la surexpression que dans la sous-expression. Si l’individu se sens inférieur à l’autre et voit l’autre inférieur ou s’il se sent supérieur ou surestime l’autre, cela déséquilibre le tout.
Comment aborde t-on le besoin d’estime de soi en soin énergétique ?
Travailler le « Je suis » en revenant à la base, à l’origine, à la Source, à l’essence même de l’individu. Qui serais-je sans toutes les croyances limitantes, les schémas de pensée, les conditionnements, les peurs et les blessures sur lesquels je me suis construis ? Qui étais-je à la base ? Quel enfant avais-je envie d’être ? Quelle est la véritable perception de moi ? Quels sont les mécanismes de défense et de protection que j’ai dû mettre en place pour survivre ?
Le soin énergétique va permettre de nettoyer les mémoires karmiques, transgénérationnelles, psycho-émotionnelles, éthériques et même les mémoires embryonnaires, fœtales, de naissance et d’incarnation. Il va aider à faire de la place, à nettoyer les racines profondes, à retirer d’importantes charges énergétiques. Il va amener de l’équilibre dans le système de la personne, entre ses ombres et ses lumières et entre son féminin et son masculin.
Mais la vraie clé est la conscience ! Prendre conscience de qui l’ont est et de ce sur quoi on a choisit de construire sa personnalité, son identité. Prendre conscience que d’entrer dans le rôle de la victime, du sauveur et du bourreau a été nécessaire pour reprendre sa juste place. Prendre conscience que de ressentir le rejet, l’abandon, la trahison, l’humiliation et l’injustice a permis de ne plus être soumis à ses blessures et à celles des autres. Comprendre les raisons de la répétition des schémas dans une lignée et amener de la paix sur tout cela. Accueillir que nos aînés ont fait de leur mieux, avec ce qu’ils étaient et ce qu’ils avaient, et que de toutes façons, il fallait bien un schéma.
Et avant cela, nettoyer les mémoires de l’enfant intérieur, accueillir toutes ses émotions, écouter, entendre et reconnaître ses besoins, le reconnaitre à sa juste valeur pour pouvoir renaître à soi. Il s’agit d’un important travail psycho-émotionnel mais qui prendra également une dimension spirituelle pour certaines personnes. Car les schémas répétitifs, les pensées limitantes et les croyances erronées peuvent nous éloigner de nos dimensions divines et nous brider dans notre réalisation. Pour atteindre le sommet de la pyramide, certains devront briser les plafonds de verre que les générations précédentes n’avaient peut-être même pas remarqué, et accéder au « Je suis » universel.

QUELQUES OUTILS ET RÉFÉRENCES (Et ne gardez que ce qui résonne)
« Les 4 accords Toltèques » de Don Miguel Ruiz
Quatre accords qui aident à vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres. 1. « Que votre parole soit impeccable. » Parlez toujours avec intégrité. Dites ce que vous pensez, sans mentir ni juger. Utilisez votre parole pour créer du positif, pas du négatif. 2. « Ne prenez rien personnellement. » Ce que disent ou font les autres est une projection de leur propre réalité, pas de la vôtre. 3. « Ne faites pas de suppositions. » Demandez des clarifications au lieu de faire des hypothèses. 4. « Faites toujours de votre mieux. » Restez fidèle à vous-mêmes et ne vous culpabilisez pas par rapport aux attentes des autres ou à un souci de perfection.
« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau
Le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice : Cinq blessures fondamentales à l’origine de nos maux, qu’ils soient physiques, émotionnels ou mentaux.
« Cessez d’être gentils soyez vrais » de Thomas d’Ansembourg
Nous avons pris l’habitude de dissimuler ce qui se passe en nous afin d’acheter la reconnaissance, l’intégration ou un confort apparent plutôt que de nous exprimer tels que nous sommes. Cessez d’être gentil, soyez vrai ! est un seau d’eau lancé pour nous réveiller de notre inconscience. Il y a urgence à être d’avantage conscients de notre manière de penser et d’agir.
« Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall Rosenberg (Initiation à la Communication Non Violente)
La plupart d’entre nous ont été élevés dans un esprit de compétition, imprégnés de préjugés et d’intolérance. Cette éducation nous conduit le plus souvent à une mauvaise compréhension des autres. Elle engendre au quotidien de la colère, des frustrations et des comportements agressifs.
L’analyse Transactionnelle d’Eric Berne
Une approche de la personnalité, des rapports sociaux et de la communication qui s’intéresse aux échanges relationnels entre deux personnes ou un groupe de personnes et permet de prendre conscience de ce qui se passe « ici et maintenant ». Voici l’article qui traite des Positions de Vie d’Eric Berne : https://aristee-coaching.com/conseils-et-astuces-de-coach/developpement-personnel-communication-interpersonnelle/les-4-positions-de-vie-de-lanalyse-transactionnelle
Les affirmations positives
« Je choisis de me sentir unifié, de communiquer ma vérité, à l’intérieur comme à l’extérieur en connaissant mes limites et celles des autres. Je choisis de me sentir construit, conscient de ma valeur, ouvert aux changements qui favorisent ma croissance. Je suis conscient de mon unité intérieure. Mes corps mental et esprit sont en harmonie ; une harmonie que je peux contacter avec gratitude. C’est ici que je trouve la force de terminer de vieux cycles et d’en commencer de nouveaux. Je suis unifié avec le désir de mon cœur. Je choisis de me fier à moi-même et à mon ressenti comme source de tout choix et de toute décision. Je m’accepte et je m’aime complètement et profondément. »
Le Ho’oponopono
L’essentiel de la méthode Ho’oponopono tient dans une simple formule : Désolé ! Pardon ! Merci ! Je t’aime !
« Devant un conflit, une émotion intense, une situation difficile ou une pensée négative, nous sommes autonomes et responsables. En récitant la formule, nous apprenons à lâcher prise, à prendre une certaine distance face à ce qui nous arrive et à modérer nos attentes. En aucun cas, cette méthode n’incite à l’inaction ou à la victimisation. Elle encourage plutôt une meilleure écoute intérieure – ce qui se passe quand on est confronté à une perturbation – au lieu de se lancer sans réfléchir dans des accusations, des récriminations ou des actions néfastes. » (Source)
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