Le souvenir est une mémoire qui émet une vibration

En voulant prendre une photo, je m’aperçois que la mémoire de mon téléphone est pleine et que deux solutions se présentent à moi : Augmenter la capacité de stockage de mon cloud ou faire du tri.
Le plus rapide et le plus simple est bien sûr d’augmenter la capacité de stockage mais c’est aussi reculer pour mieux sauter. In fine, il faudrait encore et toujours plus de place. Finalement, en voyant cela, je me dis que l’univers m’apporte une opportunité de remise en question intéressante et qu’il m’invite à me demander : Qu’est-ce que je veux garder ? Qu’est-ce qui est « important » ? Puis-je être en pleine conscience et en pleine présence si je garde autant du passé ? Quelle place tout cela prend-il dans mon propre système ? Qu’est-ce qui m’empêche de ne pas tout effacer ? Pourquoi ai-je des scrupules à garder ou à supprimer une mémoire ?…
Tout ce que je sais, c’est que ça va me prendre du temps. C’est exactement la même histoire que lorsqu’on se met au ménage de printemps et que l’on trie les vêtements de son dressing, les boîtes de ses placards et les chaussures de son armoire. On sait quand on commence mais on ne sait pas quand on finit. Pire, cela ressemble même au vide grenier de la maison de famille !
On le sait, faire du tri dans ses photos, dans ses emails, dans ses affaires en général et dans ses souvenirs équivaut à faire du tri dans sa tête et dans ses mémoires. Cela révèle de la nostalgie, de la joie, de la tristesse, de la colère, de la rancœur… Voilà en quoi cela est intéressant car cela s’apparente à un vrai nettoyage énergétique.
À l’ère où les données sont au cœur de notre quotidien et que les options de collecte et de sauvegarde sont de plus en plus développées, prendre conscience du poids énergétique de nos souvenirs est intéressant. Cela permet de s’interroger, à savoir ; Où rangeons-nous nos souvenirs ? Quelle place nos mémoires prennent-elles ? Quelles charges émotionnelles sont encore actives ? Qu’est-ce que les souvenirs révèlent ? Sommes-nous saturés ? Qu’est-ce qui prend le plus de place ? De quoi avons-nous peur ? Se souvenir pour ne pas oublier ou se souvenir pour se rappeler ? Garder au cas où…? Conserver en attendant que cela soit terminé pour se demander dans tout cela ; Qu’est-ce qui est en court et qu’est-ce qui est fini ? Et revenir à la base, au(x) besoin(s) face à tout cela.
Le nettoyage du grenier
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