Le souvenir est une mémoire vibratoire

En voulant prendre une photo, je m’aperçois que la mémoire de mon téléphone est pleine et que deux solutions se présentent à moi : Augmenter la capacité de stockage de mon cloud ou faire du tri.
Le plus rapide et le plus simple est bien sûr d’augmenter la capacité de stockage mais c’est aussi reculer pour mieux sauter. In fine, il faudrait encore et toujours plus de place. En voyant cela, je me dis que l’univers m’apporte une opportunité de remise en question intéressante et qu’il m’invite à me demander : Qu’est-ce que je veux garder comme souvenirs ? Qu’est-ce qui est « important » dans tout cela ? Puis-je être en pleine présence dans ma vie si je garde autant d’énergies du passé ? Quelle place tout cela prend-il dans mon propre système ? Qu’est-ce qui m’empêche de ne pas tout effacer ? Pourquoi ai-je des scrupules à garder ou à supprimer une mémoire ?…
Oui je me pose beaucoup de questions ^^
Ce que je sais, c’est que de faire le tri dans tout ça, va me prendre du temps. C’est exactement la même histoire que lorsqu’on se met au ménage de printemps et que l’on trie les vêtements de son dressing, les boîtes de ses placards, les papiers de son bureau et les chaussures de son armoire. On sait quand on commence mais on ne sait pas quand on finit. Pire, cela ressemble même au vide grenier de la maison de famille !
On le sait, faire du tri dans ses photos, dans ses emails, dans ses affaires en général et dans ses souvenirs équivaut à faire du tri dans sa tête et dans ses mémoires. Et si vous êtes comme moi, cela va tellement faire remonter les émotions et les images que vous risquez d’y passer des jours ! Entre joie et nostalgie, tristesse et chagrin, rancœur et colère, surprises agréables et désagréables… on finit par s’offrir un véritable nettoyage énergétique de nos mémoires.
À l’ère où les données sont au cœur de notre quotidien et que les options de collecte et de sauvegarde sont de plus en plus importantes, prendre conscience du poids énergétique de nos souvenirs est intéressant. Dans la symbolique, cela permet de s’interroger, à savoir ; Où rangeons-nous nos souvenirs ? Quelle place nos mémoires prennent-elles ? Quelles charges émotionnelles sont encore actives ? Qu’est-ce que les souvenirs révèlent ? Sommes-nous saturés ? Qu’est-ce qui prend le plus de place ? De quoi avons-nous peur ? Se souvenir pour ne pas oublier ou se souvenir pour se rappeler ? Garder au cas où…? Conserver en attendant que cela soit terminé pour se demander dans tout cela ; Qu’est-ce qui est en court et qu’est-ce qui est fini ? Et revenir à la base, au(x) besoin(s) face à tout cela.
Le nettoyage du grenier et des cinq éléments de MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise)

En Médecine Traditionnelle Chinoise, le grenier est associé à l’estomac et à la rate, deux organes reliés à l’élément terre. L’estomac, de polarité Yang, plutôt sec sert à digérer nos idées, nos émotions, nos ressentis. La rate, d’énergie Yin et préférant l’humidité, occupe une place centrale entre le cœur et les poumons en haut et le foie et les reins en bas. Elle nous parle de réflexion et de sa capacité à laisser partir ce dont nous n’avons plus besoin, à évacuer les vieilles mémoires du passé. L’élément terre évoque la stabilité, l’ancrage, les racines et par addition le passé, la famille, les ancêtres.
Quand on s’atèle à nettoyer le grenier, on s’aventure dans les souvenirs non digérés, dans les liens coupés, dans les mémoires ruminées, dans les racines profondes. On peut constater alors l’état de notre grenier. Est-ce qu’il déborde à craquer d’informations, de mémoires et de souvenirs non digérés, non triés ? Est-ce qu’il est tellement vide que l’écho du vide provoque des peurs ? Est-ce qu’il est relié aux autres « pièces de la maison » (comprenez aux autres organes du corps) ? Est-ce que son énergie est stable ou perturbée ? Son environnement est-il froid, sombre, chaud, humide, trempé, aride, lumineux, respirant ou suffoquant ?
Tout est une notion d’équilibre. L’intérêt de nettoyer et/ou de remplir son grenier est de pouvoir relancer la circulation énergétique de chaque organe, et entre les organes.
Symboliquement, avoir un grenier bien rempli avec des informations claires et bien triées, s’apparente à un estomac qui tient bien son rôle de relais et qui va favoriser l’acheminement des informations, donc des émotions et des ressentis. Les organes de parts et d’autres vont alors contribuer au bon fonctionnement de toute la chaîne de production. On peut se sentir nourrit, complet, apaisé (autrement dit sans aigreurs).
Avoir un grenier vide reflète un sentiment de manque, de vide, d’incomplétude. On peut avoir l’impression de ne pas avoir suffisamment de force, de ressources et d’énergie pour faire face aux adversités. Cela peut provoquer des peurs et la rate se retrouve en court-bouillon.
Un grenier encombré peut symboliser un trop plein de mémoires, de souvenirs non digérés, une difficulté à faire le tri dans ses pensées et dans ses idées. Cela ralentit les autres organes qui permettent de se mettre en route, d’actionner, de prendre des décisions ou de laisser couler, de faire le deuil de certaines situations. On peut souffrir de remontées, d’aigreurs, d’indigestion… L’encombrement a souvent une cause psycho-émotionnel mais les racines de ce trop plein peuvent être plus profondes et s’appuyer sur des mémoires karmiques et/ou transgénérationnelles. Nous récupérons parfois le grenier de la maison de famille, là où personne n’a jamais fait le ménage !
Photos de Niklas Ohlrogge et de Fiona Murray-deGraaff sur Unsplash