
Dans les temps anciens, la Déesse était honorée, vénérée et crainte.
On adorait sa féminité, on lui offrait des présents pour sa protection, on la priait pour ses grâces. La Shakti comme les hindous la nomment.
Le Dieu et la Déesse partageaient les Panthéons antiques, comme une unité parfaite, une représentation harmonieuse des énergies dont chaque être humain a besoin.
La Déesse d’aujourd’hui a une énergie particulière, une énergie puissante de création. Elle détient en son temple sacré les pouvoirs ancestraux, jadis honorés, aujourd’hui trop souvent abusés.
Qu’elle soit femme ou homme, la Déesse est. On la défini comme étant notre Féminin sacré ou divin. On la ressent dans ses énergies magnétiques, enveloppantes, maternelles, tendres, sauvages, sensuelles, guérisseuses, compatissants, miséricordieuses, intuitives et douces.
Au fil des temps, la Déesse a dû se cacher, se déshonorer, s’oublier et se replier sur elle-même…
A l’image du serpent de la Kundalini, lové dans son centre sacré, prêt à rééquilibrer la polarité Yin avec la polarité Yang, l’ombre avec la lumière, le ciel avec la terre, le soleil avec la lune et à expandre l’énergie du cœur inconditionnel.
Protéger la Déesse afin qu’elle s’unisse au Dieu

Protéger la Déesse et son temple sacré, protéger son énergie et son pouvoir de création en invitant chaque être :
- à voir la déesse en lui ou en elle,
- à devenir pleinement acteur et responsable de son bien être,
- à se nettoyer de son propre jugement et de sa propre culpabilité,
- à incarner ses principes masculins et féminins dans leurs dimensions sacrées,
- à se voir légitime,
- à se reconnaître et à reconnaître sa valeur,
- à déconstruire les croyances et les schémas erronés du mental blessé,
- à nettoyer/transmuter ses mémoires antérieures et transgénérationnelles,
- à récupérer son pouvoir personnel,
- à nourrir sa sagesse, son intuition et sa voix du milieu,
- à honorer ses enseignements spirituels et ses mémoires,
- à créer sa liberté.
La Déesse a en elle toutes les ressources pour s’éveiller et s’équilibrer avec le Dieu.
Car la Déesse et le Dieu ne font qu’un.
Car tout est unité, équilibre et polarité.
Car la douceur et la justice s’équilibrent, tout comme la beauté et l’autorité, l’émotion et l’action, l’intuition et la raison.
Alors le féminin et le masculin s’unissent au cœur de chaque être, le rendant entier à lui même, parfaitement aligné.
Retourner à la femme sauvage

Femme sauvage.
Écoute ton cœur quand les bois l’appellent, et ton âme quand elle chante aux rivières.
Écoute ton corps qui n’attend qu’à danser, puis prête l’oreille au vent qui murmure ton nom.
Va au creux des bois, aux fins fonds des forêts, et laisse les racines s’emparer de tes peines.
Plusieurs extraits du livre « Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste jungienne, autrice et journaliste américaine d’origine mexicaine :
« Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d’un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde.
Quelle que soit la culture qui influence une femme, elle comprend intuitivement les mots « sauvage » et « femme ». Lorsqu’elles entendent ces mots, un souvenir ancien, très ancien, ressurgit et reprend vie. Ce souvenir est notre parenté absolue, indéniable et irrévocable avec le féminin sauvage, une relation qui a pu devenir fantomatique par négligence, enfouie par la domestication excessive, proscrite par la culture environnante, ou même être incomprise. Nous avons peut-être oublié ses noms, nous ne répondons peut-être pas lorsqu’elle nous appelle, mais au plus profond de nous-mêmes, nous la connaissons, nous nous languissons d’elle ; nous savons qu’elle nous appartient et nous lui appartenons.
La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie.
Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n’arrivera, jamais ta vie ne commencera. Va dans les bois, va.
Quand une femme prend la décision d’abandonner la souffrance, le mensonge et la soumission. Quand une femme dit du fond de son coeur : « Assez, me voilà. » Ni mille armées d’ego ni tous les pièges de l’illusion ne peuvent l’arrêter dans la recherche de sa propre vérité. Là, les portes de sa propre âme s’ouvrent et le processus de guérison commence. Le processus qui va progressivement la ramener à elle-même, à sa vraie vie. Et personne n’a dit que ce chemin est facile, mais c’est la «voie». Cette décision elle-même ouvre une ligne directe avec sa nature sauvage et c’est là que le vrai miracle commence…
Les loups et les femmes en bonne santé partagent certaines caractéristiques psychiques : un sens aigu des sens, un esprit joueur et une grande capacité de dévotion. Les loups et les femmes sont relationnels par nature, curieux, dotés d’une grande endurance et d’une grande force. Profondément intuitifs, ils se préoccupent intensément de leurs petits, de leurs partenaires et de leur meute. Ils savent s’adapter à des circonstances en constante évolution ; ils sont farouchement vaillants et très courageux. Pourtant, tous deux ont été traqués, harcelés et faussement accusés d’être dévoreurs et sournois, excessivement agressifs, de moindre valeur que leurs détracteurs. Ils ont été la cible de ceux qui voulaient assainir la nature et les environnements sauvages de la psyché, éteignant l’instinct et n’en laissant aucune trace. La prédation des loups et des femmes par ceux qui les comprennent mal est étonnamment similaire. »

Extrait du livre « Anna, la voix des Madeleines » de Claire Heartsong :
« Oui, j’aimerais tous vous inviter à m’accompagner dans un voyage imaginaire. Je voudrais que vous imaginiez un très beau firmament, la nuit. Nous sommes étendus ensemble, côte à côte, sur les herbes douces qui recouvrent le grand Tor d’Avalon. Un grand menhir qui fait partie d’un cercle de pierres se dresse derrière notre tête. Le cercle embrasse le sanctuaire intérieur, la place où les lignes du dragon se marient et plongent profondément dans l’utérus de notre Mère Terre. Nos pieds pointent vers le centre de la roue, où se trouve un petit feu sacré. Nous levons les yeux et nous apercevons les cieux et les étoiles scintillantes.
Des énergies descendent en spirale pour venir faire l’amour avec nous. Nous inspirons l’énergie de la Mère Terre en dessous de nous. Son corps bat. Elle nous invite à nous joindre à elle de manière à fusionner nos ardents désirs mutuels d’obtenir que le Père Esprit se marie avec nous.
Nos corps, tels les arbres et les menhirs, amplifient profondément les énergies descendantes et ascendantes, et les concentrent. Allongés ici sur cet ancien monticule, nous pouvons sentir l’Unité de toutes choses. Ce fut là notre expression depuis l’aube des temps quand nous parlions tous le même langage. Nous nous souvenons que nous sommes les Anciens revenus créer un temple sacré dans lequel le ciel et la terre peuvent se toucher, s’étreindre et fusionner. La Mère Terre porte ses robes de mariée les plus resplendissantes. Tous les êtres sont en paix.
Nous pouvons sentir les grandes chambres en dessous de nous émettre leur lumière. Nous pouvons sentir la lumière du soleil intérieur de la planète et les grands êtres de cristal qui se souviennent de l’histoire de cette sphère. Des motifs de lumière, de son et de couleur tissent des dessins complexes autour de nous. Nous entendons une fine musique, le tintement de cloches, le son de délicates cymbales, des instruments à cordes, des cors et des voix célestes. Les grands êtres de lumière diaphane descendent; les anges, Pan (dieu de la nature) et les fées s’assemblent autour de nous. Ils dansent et gambadent, tissant des motifs intriqués de lumière irisée et scintillante. Nous unissant à eux, nous nous sentons plus légers, plus aériens.
Nos corps physiques se reposent dans le calme pendant que nos doubles éthériques se lèvent pour se joindre à la danse et à la réjouissance.
Revenant de l’espace au-delà du temps, nos corps éthérés réintègrent nos corps physiques et en accélèrent les cellules. Nous sentons la chaleur du feu sacré au centre du cercle de pierres. Nos cœurs et nos ventres sont enflammés par l’extase. Nous nous levons et nous dansons autour du feu qui touche les étoiles. Sans effort et dans la joie, nous bondissons à travers les flammes. Nous dansons encore et encore. Un grand amour explose et coule en nous. Il nous embrase et nous enivre.
Nous sommes les flammes dansantes, l’air vibrant, la terre féconde, les eaux au goût d’ambroisie et le Grand Vide (le Bien-aimé qui nous porte à ses lèvres) qui nous aspire dans le Saint Graal d’Amour. Et dans ce souffle, nous nous abandonnons complètement, respirant notre danse exaltante.
Nous nous entrelaçons de tant de manières créatives dans la coupe du calice ! Nous fondons jusqu’à n’être plus rien au-delà de la compréhension de notre esprit, conscients seulement de la béatitude et de la sacralité de toutes choses, lâchant prise, étant tels que nous sommes, tout simplement !
Je vous invite à entrer dans cette danse à tout jamais, vous tissant un corps renouvelé, réceptacle de lumière. Vous êtes un gardien du Graal sacré, du sang sacré, les clés et les codes qui nous permettent de nous souvenir des mondes d’où nous sommes venus et de la Grande Maison au-delà de tous les mondes de la forme. Vous souvenant de moi et de notre famille du Graal, puissiez-vous vous souvenir aussi de la sacralité de votre vie et de cette magie à l’œuvre.
Je suis venue vous rencontrer afin que nous puissions tous créer un plus grand bonheur dans lequel baignera chaque cœur qui bat. Qu’il s’agisse d’un cœur de sang ou d’un cœur de sève, puissions-nous tisser notre magie au-delà du temps et des mots, dans le Grand Silence.
Vous pouvez penser à moi comme au vent dansant qui vous transporte jusqu’au foyer que nous n’avons jamais quitté, un endroit que nous appelons Avalon, au-delà du rivage le plus lointain. »
Photos de ch B, de Adrian Eyre, de Jim Cooper et de Brigitte Werner sur Pixabay